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Ocean de Mots
4 janvier 2009

Ataraxie

   Se soir j'ai eu un de ces moments, après le boulo, ou rien n'a d'importance. J'ai ôté mes lunettes, et je me suis retrouvé dans ma bulle d'1m50 de rayon. Au delà c'est flou artistique. C'est beau le flou artistique, surtout quand il est animé. La nuit, les phares, les lampadaires, les fenêtres éclairées, les feux tricolores, tout ces sources coulent sur mes yeux et me coupent du monde. Je deviens l'observateur, le témoin.
   Les collègues et puis je dire, amis, discutent, s'énervent, s'amusent, gesticulent. Je les vois, des silhouettes familière. Je ne ressent rien pour eux. Ni bienveillance, ni agacement. Je suis a l'aube de la lassitude, au seuil de l'effusion d'amour. Mais tout cela reste bien au chaud, rien ne dois venir troubler cette paix. Je ne fais plus parti du monde. Une mort d'intention.
   Je respire calmement même si on vient me parler. On m'interpelle, se moque, essai de me tirer de ma torpeur. c'est peine perdu, j'en sortirais que si je le décide et je suis bien incapable de décider quoi que se soit.
Dans ces moments, je ne suis pas dans la lune non, je suis bien présent, puisque je vois et comprend tout se qui se passe autour de moi. C'est juste sans importance, sans incidence. Comme un souvenir, on rejoue le passé, je connais tout ça, pas de quoi en faire un plat.
   Dans ces moments, disais-je, je suis en parfaite accord avec moi même. Le moi qui est la, depuis toujours, depuis ma naissance, depuis ma formation, depuis ma première pensée. Celui qui sait, se qui est bien ou mal, celui qui a toujours su qui je deviendrais. Il sait anticiper tout se qui arrive, il a projeté ma vie. Il est la, il m'englobe et me propose une paix intense et fragile de légèreté.
Ça faisait longtemps, je l'avais presque oublié. Il me rassure toujours. Et je me souviens qu'il reste toujours ici quelque part pour me guider.
   Ce moi je le soupçonne d'être en rapport avec ma conception de Dieu. Mais si je commence a l'analyser il se fait transparent et menace de disparaitre. Alors je ferme les yeux et profite seulement de sa chaleur, si familière, éternelle, essentielle.
   Et puis le voile se perce. Un cri trop aigu, quelqu'un qui vous secoue l'épaule, un courant d'air, une pensée sombre. Et la je suis emplie subitement d'une vague de nostalgie noyé dans la mélancolie. C'est pas rare que dans ces moments, je sèche discrètement une larme brûlante. Après le calme, l'émotion est violente et intense, comme si les défenses psychologiques avaient relâché leurs efforts.

  Ce sont des moments rare et délicieux. Après rien n'a changé, je ne me sens pas mieux ni pire.
Et y en a qui se droguent...

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Commentaires
V
C'est un beau texte sur un moment qui est là, sans y être vraiment comme suspendu entre deux mondes, entre soi et soi ......soi et les autres.........soi et son corps
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